Entre le XIXème et le XXIIIème siècle
De la broderie mécanique à l’exploration de l’Espace…
Pour la fête de la science 2018, le musée Charles Portal présente le voilier solaire “Payenkeu” et la broderie mécanique. Deux sujets éloignés qui donnent l’occasion de citer l’Histoire d’aujourd’hui, entre celle d’hier et celle de demain…
À l’heure de la science
Le Soleil indique les horaires d’ouverture du musée Charles Portal grâce au cadran solaire installé à l’entrée.
“Foramen horas museum
Aperire tempore spiritus”
qui signifie :
“Heures d’ouverture du musée
Temps d’ouverture de l’esprit”
Le tracé de ce cadran est calculé pour les longitude et latitude du musée ainsi que pour sa déclinaison (orientation) de 6°35′ vers l’Ouest.
Il est gradué en heure légale d’été et il prend en compte le décalage de 7 min 52 sec qui sépare le méridien de Cordes de celui de Greenwich.
Il ne reste alors qu’à appliquer la correction de l’équation du temps pour constater que la précision du cadran est de l’ordre d’une minute.
Aller sur la Lune à la voile
Lancement réussi de “Payenkeu” à la Porte des Ormeaux !
C’est la réplique du satellite à voile solaire destiné à rejoindre la Lune grâce à la seule force des photons de notre astre solaire, force équivalente au poids d’une pièce de monnaie sur un terrain de football.
Si ça démarre doucement, l’accélération est constante et permet d’atteindre des vitesses extrêmes.
Le projet est porté par Guy Pignolet, l’U3P (Union pour la Promotion de la Propulsion Photonique), et relayé par l’association cordaise Trespes.
L’U3P travaille sur le sujet depuis les années 80. À l’époque, le satellite devait peser 350 kg et nécessitait une voile de 2500 m².
Les progrès technologique réduisent aujourd’hui le poids total à 3,5 kg emmenés par une voile de 15 m².
Payenkeu sera largué en orbite terrestre géostationnaire. Puis, dès l’ouverture des voiles, il va prendre de la vitesse pour élargir son orbite jusqu’à passer derrière la Lune.
La propulsion photonique est une technologie aujourd’hui attestée et elle ouvre un très large éventail de perspectives dans le domaine de l’exploration spatiale.
Le métier à broder & les enfileuses
Le remontage du métier récemment déménagé du MAMC se termine et les enfileuses visibles depuis l’extérieur ne manquent pas de susciter toutes les interrogations des passants.
Sur ces métiers à broder, on a 312 aiguilles de 18 mm de long qui brodent simultanément le même motif. La machine occupe un espace de 4 mètres sur 6, pour une hauteur de 2,80 mètres. Elle pèse 3 tonnes. Un monstre de minutie et de précision…
Pour déménager le métier, il a fallu le démonter entièrement et transporter les pièces les plus imposantes à la main. Chapeau bas à l’équipe qui a accompli cet exploit car les escaliers en colimaçon et autres passages “délicats” spécifiquement cordais en ont créé le challenge.
Les enfileuses, vieilles de 120 ans, sont un trésor de mécanique de précision.
Des cames et des engrenages synchronisent les diverses pinces qui sélectionnent une par une les petites aiguilles, les placent dans le bon sens à l’endroit où un minuscule crochet va passer au travers du chas pour attraper le fil passant dessous, puis faire un nœud sur le fil à 2 cm des aiguilles, couper le fil à la longueur désirée, et enfin les planter tous les 2 mm sur un support qu’on prendra pour aller mettre en place les aiguilles sur le métier à broder.